Les grands gourous et autres influenceurs en tous genres savent très bien donner des conseils pour être heureux : achetez ceci, faites cela, méditez 12 heures par jour

Mais combien vous expliquent les bases, plus importantes, pour juste… être moins malheureux ? Ou moins stresser ? Ou moins s’énerver ?

Eh bien figurez-vous que j’ai… pas la solution !

Déçu(e)s ? Bon ok, j’ai bien quelques pistes qui ont fonctionné pour moi. Mais rien ne garantit que ça fonctionnera pour vous.

Vous voulez que je partage mes secrets ? Ok, mais gardez bien à l’idée qu’il n’y a pas de solution miracle, que chaque personne a ses propres expériences. Il faudra donc tester, ajuster ces idées, voire en rechercher de nouvelles.


Quelques avertissements avant de commencer

Cet article risque d’être long car il touche à un sujet très complexe, lisez-le plus tard (ou en plusieurs fois) s’il le faut.

Encore une fois je ne suis aucunement expert sur le sujet. Je partage ici quelques astuces qui m’ont permis de gérer le stress du quotidien. Si vous faites face à de gros problèmes, n’hésitez pas à contacter des spécialistes ou une hotline qui pourra vous guider.


Réduire les stimulations

C’est le propre de la vie moderne : nous sommes connectés en permanence, toujours un ordinateur pas loin, un smartphone dans la poche, voire une montre connectée qui vibre à chaque notification.

Et pourtant combien de ces stimulations sont réellement essentielles à nos vies ?

Moins de notifications

Vous n’avez pas joué depuis 24 heures, revenez !

Vous avez un nouvel email publicitaire non sollicité

Voulez-vous répondre à quelques questions sur le restaurant devant lequel vous êtes passé par hasard il y a 6 mois ?

Untel a répondu au commentaire d’un inconnu sur un article que vous avez liké il y a 2 ans

Combien de ces notifications inutiles recevons-nous chaque jour ?

Les notifications peuvent avoir un intérêt, mais souvent on les reçoit en double voire en triple (combien de services envoient un email, un SMS et une notification via l’application pour la même chose ?).

Ou elles ne nous donnent pas forcément d’information indispensable dans l’immédiat.

En prenant le temps de chercher dans les paramètres de votre smartphone ou de chaque application vous pouvez souvent filtrer quelles notifications vous voulez recevoir et sous quel format (est-ce que la sonnerie est utile pour me dire que quelqu’un a liké ma photo sur Instagram ?).

J’ai également diminué le nombre d’applications installées sur mon smartphone, notamment les jeux. Si j’ai besoin (ou envie) d’en utiliser une, je peux rapidement la télécharger, voire passer directement par le site mobile du service.

Moins d’écrans

Un des inconvénients de travailler chez soi c’est les distractions.

  • Une tâche prend trop de temps ?

    Oh tiens, j’ai pas fait la vaisselle !

  • Un bug prend un peu trop la tête ?

    Et si je regardais la télé, juste un peu ?

Et ces distractions n’agissent pas que sur le temps de travail…

  • J’ai la flemme de sortir faire les courses ?

    Et si j’allumais la télé ?

  • Pas pressé de faire à manger ?

    Y’a quoi de nouveau sur YouTube ?

  • Un article qui prend plus de temps que prévu à écrire ?

    5 minutes de télé ça fera de mal à personne !

    (oui, je viens de le faire, et alors ?)

J’avais une belle télé, grande, super moderne (4k, HDR, etc.), avec une barre de son à empêcher les voisins de dormir (ma voisine peut en témoigner). C’est sûr, ça donne envie d’en profiter, de regarder un maximum de choses dessus ! En plus elle était collée à mon bureau, donc en pleine vue en permanence.

Alors je l’ai vendue. La barre de son et le meuble aussi. J’ai acheté un modèle plus petit, certes un peu moins glamour mais qui fait décemment le job, et l’ai installée dans le coin du salon. J’ai au passage pas mal gagné en luminosité en supprimant une grosse masse noire devant le mur… (c’était le point déco de cet article)

Et le grand écran d’ordi dernier cri ? J’ai déjà un ordinateur portable avec un écran intégré de très bonne qualité, ça suffit largement pour être concentré sur une chose à la fois. Autant m’éviter des torticolis et l’enlever du bureau tant que je n’en ai pas réellement besoin.


Prendre du temps pour soi

N’ayez pas peur de vous séparer des autres. Pas définitivement, mais passer une journée seul(e) permet de se retrouver face à soi-même, de faire des choses que l’on aime sans pression extérieure.

Que vous passiez la journée dans le noir à regarder une série, à danser la musique à fond ou à entretenir votre jardin, peu importe votre productivité : détendez-vous, videz-vous la tête quelques instants, appréciez ces moments de solitude pour retrouver vos proches l’esprit libre.

J’ai par exemple commencé à peindre il y a quelques mois. J’ai ensuite bricolé un peu (je suis pas peu fier de mes étagères et mon composteur). Puis j’ai recousu quelques boutons (ça paraît bête, mais ça me vide aussi la tête de me concentrer uniquement sur ça). Puis j’ai appris à réparer quelques éléments de ma voiture tout seul.

Non seulement j’ai pu faire quelque chose de personnel, mais j’ai beaucoup appris pour être plus indépendant au passage. Ne comptez pas trop sur moi pour une prochaine collection printemps-été par contre…


Essayer autre chose

Profiter du confort de nos habitudes permet d’éliminer le stress de l’inconnu, certes. Mais affronter l’inconnu permet aussi de découvrir autre chose, voire de mieux apprécier nos habitudes en les bousculant occasionnellement.

Un exemple très personnel : je n’étais pas forcément à l’aise avec mon corps jusqu’à très récemment. Comptant partir en vacances en Californie, j’ai contacté une photographe américaine spécialisée dans le Boudoir pour femmes pour lui demander si elle connaissait quelqu’un qui pourrait me permettre d’essayer, mais étant un homme c’est pas toujours simple de trouver un(e) photographe qui soit à l’aise. Elle m’a alors répondu qu’elle serait pas loin de ma destination pendant mon voyage et qu’elle a envie de s’entraîner avec des modèles masculins : coup de chance ! J’ai donc fait une séance, sans en parler à personne (à 2 ou 3 exceptions près) avant et attendu patiemment le résultat.

Je n’aurais jamais pensé faire ça il y a quelques années et pourtant j’ai adoré cette expérience ! À vous de trouver cette expérience, propre à vous, qui vous fera sortir des sentiers battus et prendre un peu plus confiance en vous.


Assumer ses choix

Attention, sujet un poil touchy. Il ne s’agit pas ici d’imposer ses choix de vie aux autres sans considération pour eux.

Quand on ne se conforme pas exactement au moule dans lequel les autres voudraient nous mettre, il est parfois facile de se sentir à mal à l’aise, comme si on était mal foutu. L’objectif est donc de respirer un peu plus librement.

Que vous soyez écolo, polyamoureux, végétarien ou autre, votre choix de vie ne fera pas toujours l’unanimité. Mais ce n’est pas une raison pour le cacher et mal le vivre.

L’idée encore une fois n’est pas de dire “je suis comme ça, faites avec et qu’on n’en cause plus” mais d’expliquer en quoi vous êtes différent : pas besoin de convertir les autres pour qu’ils puissent comprendre votre point de vue et le respecter. Vous pourrez ainsi trouver un terrain d’entente, faire des compromis pour vous entendre.

J’ai par exemple expliqué avant Noël à ma famille que je ne mangeais presque plus de viande (en grande partie pour limiter la pollution liée à l’élevage intensif d’animaux — surtout les bovins). Sauf qu’avec 4 amateurs de viande rouge en face, difficile de faire passer la pilule : ne manger que des légumes pour les repas de famille ? Faire 2 menus différents ? On a pas mal discuté pour finir par trouver un juste milieu : un plat de volaille (de la viande) issue d’une ferme locale (impact environnemental contenu) avec des légumes. On peut donc se retrouver à la même table et manger la même chose tout en respectant les choix de chacun.


Communiquer et comprendre

Ce point est, je pense, fondamental, mais aussi potentiellement le plus complexe à mettre en place.

Trop souvent quand on ne va pas bien on se renferme, on évite de parler de nos problèmes. Que ce soit par peur de déranger, de ne pas être pris au sérieux ou parce qu’on se trouve anormal. Ou un tas d’autres excuses.

Il faut donc agir sur deux facteurs complémentaires et également indispensables pour que cela fonctionne.

Communiquer ses problèmes

Vous allez tout d’abord devoir apprendre à exprimer vos problèmes, ce qui n’est pas une mince affaire si vous n’en avez pas l’habitude.

Vous pouvez par exemple commencer à écrire. Pas forcément sur ce qui ne va pas, mais tenir une sorte de journal. Racontez vos idées, les événements marquants de la journée, vos questions, vos doutes… Cela devrait vous permettre de, progressivement, mieux formuler ce que vous avez à dire.

Vous pourrez alors commencer à parler avec vos proches ou un professionnel suivant les cas. Je rappelle d’ailleurs qu’il n’y a aucun mal à aller voir un psy si vous en ressentez le besoin : dans le doute prenez un rendez-vous, seul un professionnel pourra vous dire si c’est pertinent.

Autrement il faudra trouver la bonne personne à qui parler. À vous de voir suivant la situation qui est le plus apte à vous aider : un membre de votre famille, un ami, la personne qui partage votre vie…

Comprendre ceux des autres

Trouver la bonne personne c’est bien, mais être la bonne personne c’est encore mieux.

Que vous soyez ou non concerné(e) par le point précédent (après tout nous n’avez peut-être pas besoin de parler si tout va bien), quelqu’un peut avoir besoin de vous parler.

Et il ne suffit pas de hocher la tête en jetant quelques onomatopées aléatoirement pour être efficace.

Si quelqu’un vous parle de ses problèmes, la première chose à faire est de montrer que vous êtes attentif : posez votre portable, éteignez la télé, et écoutez.

Il vous faudra ensuite faire preuve de retenue : ne jetez pas votre jugement ou vos réflexions primaires dans la conversation. Réfléchissez, demandez-vous ce qu’attend la personne qui vous parle, ce qui va l’aider à moins stresser. Posez des questions pour mieux comprendre le contexte.

La plupart des gens sont capables de trouver des solutions à leurs problèmes. Laissez donc votre interlocuteur/trice réfléchir et motivez-le/la si besoin. Vous pouvez guider, suggérer, mais évitez de servir des solutions complètes si ce n’est pas ce qui vous est demandé.

En bonus, vous apprendrez peut-être à comprendre ou exprimer vos propres soucis en écoutant les autres.

Partager ce que l’on apprend

Encore un exemple personnel : j’ai commencé à prendre conscience il y a quelques mois de l’origine de beaucoup de choses dans ma vie et mon comportement, la plupart étant liées à mon enfance.

Je n’ai jamais été très proche de mes parents, sans jamais vraiment comprendre pourquoi. Et ces découvertes ont éclairci beaucoup de choses…

Alors j’ai décidé de m’ouvrir un peu à ma famille, de leur expliquer ce que j’ai appris, en commençant par ma sœur. Le changement n’est pas radical et loin d’être terminé, mais mes parents ont trouvé l’idée géniale et repris l’initiative pour nous (leurs enfants) parler de leur jeunesse.


Faire du sport

Un autre point important pour la santé mentale, visiblement validé par les experts : pratiquer une activité physique aide à se sentir mieux.

Je fais de l’escalade depuis quelques années. Au début pour essayer de bouger un peu plus qu’en marchant de mon ordi au frigo. Et j’y ai pris goût au point d’y aller 3 à 4 (voire 5) fois par semaine et d’être en manque si je n’y vais pas pendant quelques jours.

Je n’ai jamais vraiment aimé le sport avant.

  • Courir au collège ?

    Quelle torture !

  • De l’athlétisme au lycée ?

    Je vais mourir asphyxié

Et puis j’ai trouvé le sport qui me convient, que je peux pratiquer aussi bien pour passer le temps que pour me tenir en forme.

Un défouloir efficace. Quand j’ai un coup de mou je file à la salle : 2 heures plus tard mon stress est évacué sous forme de sueur (comment ça c’est pas scientifiquement prouvé ?) !


Discutons ensemble

J’espère que cet article vous aura donné quelques idées pour vous sentir un peu mieux au quotidien.

Si vous avez envie de partager vos expériences, vos techniques pour gérer le stress n’hésitez pas à m’envoyer un message sur Twitter ou par email !

Et vous, que faites-vous pour prendre soin de votre santé mentale ?